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Wwoof à Port Ligar [posté par Marie le 26 avril 2011]

At the end of the world's end...
Port Ligar est un endroit remarquable tout autant qu'inimaginable. Une maison construite au bout du monde, sur un apic perdu au fond de l'archipel des Marlbourough Sounds, accessible par une piste de gravier ou par voie de mer, à trois heures de route de la ville la plus proche. Nous arrivons juste avant le soleil couchant, les paysages sont superbes, Gildas s'arrête à chaque virage pour prendre une photo. Il n'en reste pas moins incroyable que des gens soient venus s'installer ici de nos jours! Aussi loin de tout, sur une terre aussi dure et pentue. De fait, ce ne sont pas Tim et Raewyn, nos hôtes, qui sont venus s'installer ici. Tim est né à Port Ligar il y a 61 ans, ses parents vivaient donc déjà ici et ses parents vivaient là car les grands-parents étaient venus s'y installer. Cela remonte donc à la fin des années 1800 et l'on peut un peu mieux s'imaginer l'esprit de conquérant qui guidait les européenns arrivant en Nouvelle-Zélande à s'approprier un morceau de terre et à y construire quelque chose moyennant un travail long et ardu. Tim n'a rien perdu de la volonté de ses prédécesseurs et c'est un bosseur solide et endurant.
Au fil des ans, la maison est devenue superbe et est entourée de pleins de petits cottages. Nous logeons dans l'un d'eux, un petit chalet en bois confortable et chaleureux, avec vue sur la mer bien entendu. La ferme vit des moutons et depuis une vingtaine d'années de la moule. Toutes les routes de terre qui sillonnent les hectares de propriété ont été construites par Tim, façon Old School.
La moule néo zélandaise, exportée dans le monde entier, mesure à peu près 6 / 8 cm de long et la bestiole à l'intérieur est à la hauteur de la coquille. Tous les jours, nous en mangeons, et des fraîches ! Gildas travaille avec Tim et comme il dit "Quand je vois Tim envoyer le steack, je ne vais pas rester à côté de lui les bras croisés", donc il ne compte pas ses heures, et selon l'enseignement chrétien suivi de près par la famille qui nous accueille, nous travaillons 6 jours et nous reposons le 7ème ! Gildas part en mer quasiment tous les jours pour son plus grand bonheur. Côté champs, il s'attaque à du défrichage à flanc de collines. Sur les dix enfants que compte la famille, 4 vivent encore à la maison (les 4 plus jeunes) et un 5è reprend l'affaire avec son père. Il y a en outre 4 autres wwoofers en même temps que nous, nous ne sommes pas moins de 12 à table en permanence ; avant le repas du soir, les grâces sont données.
Un des grands moments forts vécus à Port Ligar est la sortie en mer organisée à l'improviste un samedi après midi. D'abord, la pêche miraculeuse, on a sorti environ 20 poissons en 15 minutes (et gardé les 11 plus gros, dégustés le soir même). Il suffisait de plonger les lignes pour les ressortir aussitôt avec deux poissons accrochés dessus. Ensuite et surtout, le passage à nos côtés d'une trentaine de dauphins qui nous ont offert un spectacle superbe, fort et émouvant pendant une bonne de vingtaine de minutes, à nager et jouer autour de nous, à faire des sauts de fou à deux ou trois synchronisés, à passer sous le bateau ou à proximité des jeunes qui ont aussitôt sauté dans l'eau pour les approcher. Allez voir les vidéos dans la section "Mon coin à moi".

Ballade dans les sounds
Sur la route du boulot, faut toujours être prêt à sauter (okazou le quat'quart dérape, c'est direct jusqu'à la mer)...
La vue depuis la terrasse (depuis le jacuzzi)
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Tout contrevenant se retrouverait avec les deux genoux brisés à coups de manche de pioche s'il venait à se faire prendre.